Les vermifuges
Les préjudices des parasites internes
Le parasitisme interne en élevage bovin est peu important en Nouvelle-Calédonie. Les vers digestifs sont rarement à l’origine de maladie ou de mortalité des animaux, toutefois ils sont préjudiciables à divers niveaux
- la croissance des animaux
- les traitements inutiles liés à l’emploi mal raisonné des vermifuges.
- la diminution des défenses naturelles des bovins et les rendre plus sensibles à d’autres maladies.
Utilisation raisonnée et durable des vermifuges
Il existe peu de molécules efficaces contre les vers. Il convient donc de les utiliser raisonnablement pour que les produits actuellement efficaces soient durables.
Les produits à base d’ivermectine sont aussi utilisés dans la lutte contre la tique (ex : Cévamec®, Ivomec®, Ivomec Gold®...). Or, de nombreux parasites, en particulier la tique développent des résistance à ces produits.
Une utilisation abusive de l’ivermectine comme vermifuge entraine une résistance des tiques à cette molécule. Il faut donc limiter au maximum l’usage de cette molécule et privilégier d’autres molécules plus efficaces, telles que le Lévamisole par exemple. Demandez conseil à votre vétérinaire.
Il n’existe pas de protocole de vermifugation standard à appliquer dans tous les élevages. Chaque élevage est particulier. Le traitement systématique de tous les animaux n'est pas justifié.
Réduire l’utilisation des traitements diminue :
- le risque d'une présence de résidus dans la viande
- le risque environnemental
- d'apparition de résistances aux traitements.
Analyses coprologiques
Il convient notamment, avant chaque traitement de lot, de faire pratiquer des analyses coprologiques
Ces analyses sont à réaliser sur 10% des animaux de chaque lot à traiter.
Il est plus avantageux pour l’éleveur de savoir quelle(s) tranche(s) d’âge il faut traiter et avec quel produit plutôt que de réaliser un traitement « à l’aveugle ».
Si certains animaux semblent affaiblis, il est intéressant de réaliser une analyse sur ces animaux pour connaitre leur infestation et traiter si nécessaire avec un produit adapté.
Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, via le FDEB, participe à la prise en charge partielle des analyses coprologiques.
Sources
- UPRA NEWS N°19, Avril 2019
Auteurs
- Upra Bovine
- Chloé LAFLEUR