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Zingiber officinale (gingembre)

Zingiber officinale (gingembre)

 

Zingiber officinale (gingembre)

Zingiber officinale Roscoe
Mis à jour le 25/02/2025
Zingiber officinale (gingembre)
Zingiber officinale Roscoe
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    • Identité

      Nom scientifique
      Zingiber officinale Roscoe
      Famille
      --
      Statut Biogéographique
      --
      Origine géographique
      --
      Distribution géographique
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      Noms Kanak
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      Autres noms communs
      Ginger (En)
      Milieu naturel d'origine
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      Statut IUCN
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    • Description

      Type de plante
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      Durée de vie
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      Hauteur à maturité
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    • Conduite culturale

      Type de sol
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      Pollinisation
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      Croissance
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      Entretien / Soins
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      Exposition au soleil
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      Besoin en eau
       
       
       
       
       
      Résistance à la sécheresse
       
       
       
       
       
    • Saisonnalité

      Floraison
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc
      Fruits
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc
      Taille
      Jan
      Fév
      Mar
      Avr
      Mai
      Juin
      Juil
      A
      Sep
      Oct
      Nov
      Déc

    Généralités

    Le gingembre Zingiber officinale est à la fois une épice et une plante médicinale de la famille des Zingiberacées.

    Cette espèce est cultivé en Asie tropicale depuis l’Antiquité. Aucune forme sauvage n’a été identifiée à ce jour. Son origine exacte demeure incertaine, même si on suppose qu'elle est originaire d'Inde. Épice aussi prisée que le poivre, elle a été introduite en Europe et en Afrique de l’Est aux XIIIᵉ et XIVᵉ siècles. Aujourd’hui, cette culture s’étend à l’ensemble des zones tropicales humides.

    Description

    Zingiber officinale est une plante vivace généralement cultivée comme annuelle. elle est issue d'un rhizome comestible.

    Allure générale

    • herbe dressée
    • peut atteindre 1,25 m de hauteur

    Rhizome

    • Robuste, charnu, jusqu’à 2 cm d’épaisseur
    • Croissance horizontale sous terre à faible profondeur
    • Ramifié de manière irrégulière mais principalement dans le plan vertical.
    • Recouvert d’écailles minces et caduques qui laissent des cicatrices annulaires. 
    • Épiderme liégeux, de couleur jaune pâle à rougeâtre
    • Chair jaune pâle et aromatique
    • Sur les rhizomes séchés, les cicatrices laissées par les tiges feuillées apparaissent sous forme de petites cavités en forme de coupe peu profondes.

    Tige

    • Dressée, non ramifiée
    • Constituée des gaines foliaires, vert pâle, souvent rougeâtre à la base

    Feuilles

    • Disposées en deux rangées opposées (distiques).
    • Lame foliaire linéaire à lancéolée mesurant jusqu’à 30 cm de long et 2 cm de large
    • apex acuminé
    • Face supérieure glabre et légèrement pubescente ; face inférieure de couleur vert clair à vert foncé.

    Fleurs

    • Inflorescence : épi de 15 à 30 cm de long qui naît directement du rhizome
    • Bractées vert jaunâtres avec une fleur éphémère jaune pouvant se développer dans l’aisselle de chaque bractée.

    Fruit et graines

    • Capsule à paroi mince, trois valves, rouge
    • Graines : petites, noires, arillées.
    •  

    Pricncipales vertus médicinales

    Le gingembre est utilisé à des fins médicinales en Asie depuis l’Antiquité, notamment en Chine et en Inde. Il est encore largement employé en médecine traditionnelle, principalement comme carminatif, stimulant du tractus gastro-intestinal, rubéfiant et contre-irritant. En Asie, le rhizome est également réputé pour ses propriétés diaphorétiques, diurétiques, anti-inflammatoires, antiémétiques et sialagogues. Il est utilisé comme emménagogue, abortif et vermifuge, et jouit également d’une réputation d’aphrodisiaque. Les produits issus du rhizome sont appliqués contre diverses affections, notamment les nausées, la diarrhée, la dysenterie, la dyspepsie, les flatulences et d’autres troubles gastro-intestinaux, ainsi que contre la fièvre, la toux, les rhumes, la congestion thoracique, la pleurésie, les crampes et l’hydropisie. Le jus de rhizome est utilisé contre la migraine, le catarrhe, les coliques et pour soulager les crampes menstruelles. Les rhizomes écrasés sont appliqués en externe pour traiter les maux de tête, les douleurs dentaires, les rhumatismes, les troubles intestinaux, les démangeaisons, les furoncles et les gonflements. Diverses lotions, décoctions ou cataplasmes sont frictionnés sur le corps après l’accouchement, appliqués sur les enflures et ecchymoses, utilisés contre les rhumatismes et intégrés aux bains pour faire baisser la fièvre. En Malaisie, les feuilles sont consommées contre les maux d’estomac et les rhumatismes, les feuilles pilées sont appliquées en cataplasme pour traiter les maux de tête, le jus de feuille est utilisé en externe contre la fièvre intermittente chez les enfants, et les jeunes pousses servent à préparer des lotions contre les rhumatismes. Aux Philippines, le thé au gingembre est traditionnellement consommé pour prévenir l’enrouement. En Indonésie, le gingembre est employé comme antidote contre le venin de serpent, tandis qu’en Chine, il est utilisé contre les poisons de poissons et de crabes.

     

    Sur le plan médicinal, le gingembre présente des activités antispasmodiques et anti-inflammatoires, aide à réduire le cholestérol, abaisser la pression artérielle et réduire la taille des tumeurs hépatiques chez les animaux de laboratoire. Chez l’humain, la poudre de rhizome est efficace contre les nausées, notamment les nausées post-opératoires, le mal des transports et les nausées matinales. Les principes responsables de cette activité antiémétique pourraient être les [6]-, [8]- et [10]-shogaols et [6]-, [8]- et [10]-gingerols. Les extraits éthanoliques du rhizome ont montré une inhibition de la promotion des tumeurs cutanées chez la souris. Le zingibérène, le β-sesquiphellandrène, l’ar-curcumène et le [6]-shogaol présentent des propriétés anti-ulcéreuses. De plus, le [6]-gingérol a été identifié comme cholagogue après administration intrapéritonéale chez le rat, et le [8]-gingérol possède une activité hépatoprotectrice, car il prévient les effets toxiques du tétrachlorure de carbone sur les hépatocytes de rat.

    L’huile de gingembre possède une activité antifongique et antibactérienne importante et est utilisée en enrobage des semences en Inde. La zingibaïne, une enzyme protéolytique présente dans les rhizomes frais, permet d’attendrir la viande lors de la cuisson.

    Une monographie sur les propriétés physiologiques de l’huile de gingembre a été publiée par le Research Institute for Fragrance Materials (RIFM) et par la European Scientific Cooperative on Phytotherapy (ESCOM).

    Référent / Contact

    Estelle VIDAL
    Communication scientifique
    Lincks
    Mis à jour le 02/08/2025
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