Pavetta opulina
Pavetta opulina
Arbuste indigène commun présent dans le sud de la Grande Terre et les îles Loyauté. Les fleurs, petites et blanches, se regroupent en boules remarquables pour l'ornementation.
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Identité
Nom scientifiquePavetta opulinaFamilleRubiaceaeStatut BiogéographiquePlante indigèneOrigine géographiqueNouvelle-CalédonieDistribution géographiqueNouvelle-CalédonieNoms KanakBwöömitaCaneaAutres noms communs--Milieu naturel d'origineForêt sècheStatut IUCNNon évalué
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Description
Type de planteArbusteFormeBuissonnantFeuillagePersistantCouleur des feuillesVertCouleur des fleursBlancDurée de viePluriannuelleHauteur à maturitéEntre 2 et 5 mRecouvrement à maturitéEntre 50 cm et 2 mSystème racinaire--Intérêt ornementalParfumFleurs
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Conduite culturale
MultiplicationBouturageOù planter ?Pleine terreEn potType de sol--Substrat pots/plantsPumiceTourbeDurée d'élevage en pépinièreMoyennePollinisationPar les insectesCroissanceRapideEntretien / SoinsFacileExposition au soleilSoleilBesoin en eauRésistance à la sécheresse
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Santé
Résistance aux ravageursRésistance aux maladiesPrincipaux ravageurs--Principales maladies--
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Usage & vertus
Aménagement paysagerHaieMassifEn isoléAutre usageMédecine kanak
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Saisonnalité
FloraisonFruitsTaille
Généralités
Pavetta opulina est une espèce indigène. Pavetta est un genre regroupant entre 350 et 400 espèces, réparties en milieux tropical et subtropical (Afrique, Asie, Australie). Certaines espèces font déjà l'objet de valorisation en horticulture ornementale. En Nouvelle-Calédonie, Pavetta opulina est la seule espèce du genre.
Elle est originaire des forêts sèches, humides et du littoral de la Grande Terres, de l'île des Pins et des îles Loyauté. Cette espèce a également été récoltée au Vanuatu. Elle est assez commune mais discrète à l'état stérile.
Ses inflorescences blanches, délicatement parfumées, regroupées en boules terminales sont l'attrait principal de cette espèce. Ses racines aromatiques et amères seraient employées pour soigner les dysenteries, les hémorroïdes et les céphalalgie en médecine traditionnelle.


Usages ou aménagements paysagers
Ses inflorescences, son feuillage vert-tendre et son port en font une excellente candidate pour les aménagements paysagers. Cet arbuste peut être utilisé :
- en isolé
- en massifs
- en groupe de plusieurs individus
- en haies libres
Description de la plante
Cet arbuste buissonnant peut atteindre 5 mètres de hauteur en conditions naturelles favorables. Ses inflorescences blanches, délicatement parfumées, regroupées en boules terminales sont l'attrait principal de cette espèce. C'est également une plante d'intérêt mellifère et qui attire des papillons comme le grand monarque (Danaus plexippus subsp. plexippus) ou le sphinx (Fnathothlibus erotus subsp. eras). Des applications en médecine traditionnelle ont été recensées.
C’est un arbuste ou petit arbre assez commun mais discret à l’état stérile pouvant atteindre 4 à 5 mètres de hauteur, voire plus. Pavetta opulina se distingue des espèces de Tarenna par sa corolle à 4 pétales. Son attrait réside surtout dans ses inflorescences blanches regroupées en boules. Les données relatives à sa phénologie en jardin sont encore insuffisantes mais nous avons observé des floraisons partielles toute l’année.
En Nouvelle-Calédonie, il a été observé que Pavetta opulina est une espèce mellifère et qui attire des papillons indigènes comme le grand monarque (Danaus plexippus ssp. plexippus) et le sphynx Gnathothlibus erotus ssp. eras.
Calendrier de la floraison
Floraison
- La floraison peut avoir lieu toute l'année, avec des pics, dans un aménagement paysager
Exigences, plantation et entretien
Exposition
- Plein soleil : pour avoir un port plus compact. Les plantes cultivées sous ombrage sont moins bien ramifiées et moins florifères.
Pavetta opulina est une espèce rustique qui résiste bien à de forts ensoleillements et à des périodes de relative sécheresse.
En plein soleil, cette plante se ramifie naturellement. En milieu ombragé, son port est plus lâche et pourra nécessiter des tailles de formation.
Une exposition en plein soleil est préférable pour cette espèce qui aura ainsi un port plus compact. Les plantes cultivées sous ombrage sont en effet moins bien ramifiées et moins florifères. Une irrigation régulière est nécessaire au bon développement de P. opulina mais elle supporte aussi des périodes de relative sécheresse. Cette espèce supporte bien des pincements et des tailles afin de favoriser sa ramification. Il est utile d'éliminer d'éventuels fruits qui se formeraient après la floraison, afin de favoriser des remontées de floraison. Une exposition semi-abritée du vent est préférable pour P. opulina même si elle peut supporter une exposition aux vents dominants et aux embruns.
Multiplication
Bien qu’il soit possible de multiplier P. opulina par semis, nous lui préférons la multiplication végétative afin d’accélérer le délai avant floraison.
Les essais de bouturage conduits à la SRA de Saint-Louis ont montré que Pavetta opulina se bouture facilement. Il est recommandé d’utiliser des boutures de têtes, herbacées à semi-ligneuses, et d’appliquer une hormone en poudre de type AIB à 1%. Le temps d’enracinement est correct, puisqu’en 70 jours il atteint plus de 90% alors qu’il est de 72% pour les boutures traitées au Clonex. Avec cette technique, les racines adventives néoformées sont nombreuses et vigoureuses. Il est cependant possible que certaines doses et hormones non testées puissent encore améliorer la rhizogénèse.
La multiplication par bouturage de têtes ou de tronçons de tige semi-ligneux est assez facile. Il faut compter entre 6 et 10 semaines pour un bon enracinement de 90% des boutures. Cette technique de multiplication permet d'obtenir des jeunes plantes en pot fleuries en peu de temps. Les plantes en culture à la station de St Louis n'ont jamais fructifié et cela offre l'avantage de ne pas "épuiser" la plante.

Élevage en pépinière
Le premier rempotage se fait environ deux mois après le bouturage, en godet de 7x7x6,2 ou 0,75 litre, dans un substrat composé, par exemple, de 1/2 perlite et 1/2 tourbe. En pépinière, la croissance est assez rapide et semble dépendre de la saison. En saison fraîche, la croissance est ralentie alors qu’elle est assez rapide en saison chaude. Un second rempotage intervient au bout d’environ trois à six mois (en fonction de la saison) en pots de 3 litres. Un troisième rempotage peut être effectué de sept à neuf mois après le bouturage dans des conteneurs d’un volume de 5 litres. La floraison et la commercialisation peuvent déjà avoir lieu dès ce stade. Un an et trois mois après le bouturage, les plantes atteignent une hauteur moyenne de 1,6 m, et sont rempotées en pots de 10 litres afin d’obtenir des arbustes de grande taille en pépinière. Le substrat utilisé à la SRA de St Louis était composé de 1/2 pumice et 1/2 tourbe à partir du second rempotage. Des pincements pourront être réalisés si les plantes ne se ramifient pas assez naturellement ; c’est généralement le cas lorsque l’ombrage est trop important.
Côté fertilisation, Pavetta opulina s’est bien développé avec un engrais de type Osmocote 15-8-10 utilisé en mélange dans les substrats à raison de 1,5 kg/m3 . Il est conseillé de cultiver les plantes sous ombrière pour maximiser leur croissance et éventuellement de les mettre en plein soleil quelques semaines avant la vente pour les endurcir.
En pépinière, P. opulina se cultive facilement et sa croissance est relativement rapide sous ombrière. Il pourra être nécessaire de pincer les extrémités des jeunes pousses afin de favoriser la ramification de la plante si elle est cultivée trop à l'ombre. La floraison intervient en pots après quelques mois de culture.

Santé du végétal
Aucun problème majeur n’a été observé durant la culture de Pavetta opulina, tant durant la phase d’enracinement en serre que durant la phase de croissance sous ombrière.
Certaines plantes ont été installées dans un massif de la SRA de Saint-Louis, et à ce jour aucun problème n’est à signaler si ce n’est quelques attaques très ponctuelles de chenilles.

Sources
- Ozanne-Rivierre F. 1984. Dictionnaire iaai-français (Ouvéa-NouvelleCalédonie). Peeters Publishers.
- Rageau J. 1973. Les plantes médicinales de la Nouvelle-Calédonie. Travaux et documents de l’ORSTOM.
- Salesne T. et Mouly A. Communications personnelles.
- Suprin B. 2008. Plantes du littoral en Nouvelle-Calédonie. Editions Photosynthèse.
- Udo H. et Gâteblé G. 2011. Multiplication et valorisation horticole des plantes de forêt sèche indigènes à la Nouvelle-Calédonie. Rapport Forêt Sèche n°02/2011, 56 p.
Auteurs
H. Udo, G. Gâteblé, J. Ounémoa, mars 2012